Instinct Animal

Chloe & Rachel

Un cauchemar. Un horrible cauchemar qui me fit courir jusqu'à la forêt, comme je le fais souvent. Il fait encore nuit. Je cours à en perdre haleine dans cet endroit qui habituellement m'apaise. Mais aujourd'hui, je suis trop en colère. J'ai mal, j'en ai ma claque de tous les problèmes que j'ai, que Gab a. J'ai envie de hurler et je me lâche. Je lâche un cri perçant dans la forêt, là où personne ne peut m'entendre à cette heure-ci. Un hurlement de haine accompagné de larmes. Je frappe de toutes mes forces contre un arbre, encore et encore, comme si j'étais dans un combat de box et que je détestais mon ennemi. Je frappe sans réfléchir, j'enchaîne les coups, de plus en plus fort. Mes poings saignent mais je n'y prête pas attention. La violence me soulage. Je frappe de plus en plus fort et d'un coup... Tout change. Je suis au ras du sol, ma vue à changé. Ça recommence. Je suis un renard.

Ça me calme l'espace d'un instant. Je regarde autour de moi. Je ne sais pas quoi en penser. Vais-je redevenir normale bientôt ? Je regarde mes fringues. Je les récupérerai plus tard. Pour le moment, je vais courir un peu sous cette forme  pour me dépenser. Alors je commence ma course, courant de plus en plus vite. L'air fouette mon visage, mes poils volent, c'est extrêmement agréable. Je me sens plus libre sous cette forme. Je cours encore et encore. Mais soudain... PAF ! Je me stoppe net et hurle de douleur, sous ma forme de renard. Qu'est ce qu'il se passe ?? Ma respiration est haletante, je panique. Je regarde ma patte douloureuse. Elle est prise dans un putain de piège fait par les humains ! Putain !! Je peux pas avoir la poisse à ce point !! Je me débats dans tous les sens et la douleur est de pire en pire, je pisse le sang. J'ai envie de pleurer. J'en ai marre. Faites qu'un chasseur débarque et m'achève...

Je ne bouge plus, comme si j'avais abandonné le combat. J'ai envie de me laisser mourir ici... Puis un éclair me frappe l'esprit. Gabriel. Je refuse de le faire souffrir, de l'inquiéter. Je dois sortir d'ici... J'observe le piège. Si seulement je pouvais reprendre mon apparence humaine, je pourrais le défaire... Je décide de me servir de ma mâchoire et de ma patte libre pour entrouvrir le piège. Le risque est grand, si je relâche le piège sur ma mâchoire... Mais je parviens à l'entre ouvrir juste assez pour vite retirer ma patte et partir en courant avant que le piège ne se referme "PAF". Je sursaute, quelques oiseaux s'envolent de peur. La nuit ne pouvait pas être pire... Et j'ai horriblement mal. J'ai mal, j'ai peur, et j'ai faim. J'ai une sensation étrange... Une faim que je n'avais jamais ressenti avant.

Je suis mon instinct. Un instinct que je n'avais pas avant. L'instinct animal. Je suis mon odorat et mon sixième sens vers un endroit où la nourriture m'attend. Je boite, j'ai mal. Je risque d'attirer des prédateur. Je dois sortir de la forêt ! Le jour va bientôt commencer à se lever... Putain pourquoi je ne redeviens pas humaine ?? Ça n'a jamais duré aussi longtemps ! Je fonce, et me retrouve à l'entrée d'une ferme. Oh oui je connais cet endroit. Ma grand mère y va pour acheter du lait, des œufs... Mais je n'y suis jamais allée personnellement. Je ne réfléchis plus vraiment comme un humain... Ce sont les poules qui m'attirent. Alors je fonce dans le poulailler, faisant hurler les poules à la mort. J'ai défoncé leur petite porte et certaines s'échappent. Ça court dans tous les sens, ça cri, et mon instinct animal s'évapore. J'ai horriblement mal à ma patte qui pisse le sang. Je vais bientôt perdre connaissance. Je tente de courir après les poules qui s'échappent. Mais je finis par m'écrouler au milieu de l'allée de la ferme, à moitié inconsciente...

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Instinct Animal
Tout est calme est silencieux cette nuit, on entend une chouette qui au loin hulotte de façon douce et régulière. Tous les animaux dorment à la ferme, les vaches, le taureau, le cheval, les poules, le chat, même la seule humaine de la ferme dors paisiblement. La jeune femme est endormie sur son canapé, face à un feu de cheminer qui est sur le point de s'éteindre. Un livre est posé au niveau de sa poitrine au-dessus de son plaid qui lui sert de couverture, d'ailleurs au pied de ce plaid se trouve un chat qui ronronne paisiblement tout en patouillant dans le vide. À première vue, on dirait que la jeune fermière s'est endormie alors qu'elle lisait tranquillement sur son canapé face à sa cheminée, la réchauffant après une dure journée de labeur. Et Rachel aurait bien passé sa nuit entière sur ce canapé, si un bruit ne l'avait pas réveillé en sursaut manquant de peu de faire tomber son animal de compagnie sur le sol.

Soudainement, les poules de la ferme s'étaient mises à hurler à la mort, réveillant tous les animaux de la ferme qui s'étaient mis à s'affoler et appeler à l'aide. La jeune fermière, c'était donc réveiller en sursaut, son livre tombant brutalement sur le sol, son chat sursautant et s'accrochant fermement au canapé pour ne pas tomber. Rachel regarde naturellement tout autour d'elle, se rendant peu à peu compte que ce sont les poules qui criaient et qui l'appelaient à l'aide, car oui la jeune femme à le don de parler et de comprendre les animaux et ces derniers semblent avoir besoin d'elle. Rachel se lève, courant vers une des fenêtres de la maison, tendant l'oreille pour comprendre les paroles exactes des poules. Après quelques secondes à les écouter, elle comprend que ces dernières se font attaquer par un renard. Rachel attrape rapidement un manteau, qu'elle enfile très vite, ainsi qu'une paire de bottes. Elle court ensuite dehors en direction du poulailler ou les poules ont étrangement arrêté de crier. Le renard les aurait déjà toutes dévorer ? Non... C'est impossible... La jeune femme court très vite, son cœur battant à cent à l'heure de peur.

Rachel arrive enfin au niveau du poulailler et soupire de soulagement en voyant toutes ces poules vivantes et en bonne santé. Mais bizarrement elles forment un cercle, elles semblent regarder quelque chose avec attention. La jeune fermière s'approche doucement, essayant d'appeler les poules qui ne réagissent pas à son appel. Arrivée à leur hauteur, elle découvre avec effroi un renard blessé, recouvert de beaucoup de sang.

- Oh mon dieu...

Rachel retira immédiatement son manteau pour l'entourer autour de l'animal blessé, prenant ce pauvre renard dans ses bras. Elle fit immédiatement demi-tour sur elle-même, courant jusqu'à la maison, serrant l'animal dans ses bras. Rachel entra brusquement dans sa maison, monta les escaliers quatre par quatre. Elle entra dans la salle de bain, ouvrant doucement son manteau, se retenant pour ne pas pleurer devant ce pauvre animal blessé.

- Rachel... Oh !... Mais c'est un renard !

- Elle est très blessé... Va me chercher une serviette s'il te plaît !

Cassecou alla ouvrir un des tiroirs a l'aide de sa patte, attrapant une des serviettes avec sa gueule. Rachel, quant à elle, tourna le robinet d'eau chaude de la baignoire, plaçant délicatement l'animal dedans. Avec précaution, Rachel nettoya le renard du sang, ce dernier semblait complètement inconscient, même l'eau sur sa fourrure ne semblait pas le réveiller. En tout cas, elle respirait, c'était le principal. Une fois laver, la jeune femme sécha l'animal avec la serviette, pris des bandages dans la boite à pharmacie de la salle de bain et descendit ensuite au salon. Elle garda précieusement l'animal contre elle, enroulé dans une serviette propre. Rachel ralluma le feu avant qu'il ne s'éteigne complètement, puis s'agenouilla devant ce dernier, commençant à mettre un bandage autour de la patte de l'animal.

- Elle a l'air sauvage, tu devrais faire attention Rachel. Dit le chat Cassecou en restant à une bonne distance de sa maîtresse.

- Elle à surtout l'air d'avoir besoin de repos et de nourriture. Dit calmement la jeune femme tout en terminant de mettre le bandage, essayant de réchauffer le renard contre elle tout près du feu.

- Pas question que je lui donne mes croquettes !

- Cassecou ! Ne sois pas égoïste voyons, ce renard à besoin d'aide.

- Elle a essayé de manger tes poules je te le rappel !

- Elle doit mourir de faim, c'est pour cela, je lui donnerais du lait quand elle se réveillera. En attendant va faire de la ferme, pour dire à tout le monde qu'il ne faut plus s'inquiète, que j'ai la situation en main.

- Mais...

- S'il te plaît. Dit-elle calmement en regardant l'animal dans les yeux, qui hésita quelques secondes avant de faire ce qu'on lui demandait..© 2981 12289 0